« Alors que la France est déjà contributrice nette à hauteur de 7 milliards d'euros par an au budget de l'Union européenne (différence entre les 20 milliards versés et les 13 milliards reçus annuellement), la Commission de Bruxelles demande à notre pays de rembourser un milliard d'euros supplémentaires d'ici 2017, au titre des aides agricoles », regrette l'eurodéputée. « La France est déjà financièrement saignée par l'Union européenne, elle ne peut accepter ce milliard supplémentaire, qui alourdirait encore nos déficits publics et risquerait de déstabiliser toute la filière agricole si le prélèvement était répercuté ! C'est d'autant plus révoltant que la France est le pays à qui le chèque le plus important est réclamé », a ajouté la dirigeante d'extrême droite.
« Marine Le Pen demande au gouvernement français de désobéir aux injonctions de l'Union européenne, de ne pas rembourser ce milliard d'euros, et de stopper rapidement la contribution nette française au budget de l'UE en permettant à la France de retrouver sa liberté et sa souveraineté par rapport à l'Europe », est-il écrit.
La France va devoir rendre à l'Union européenne plus d'un milliard d'euros d'aides agricoles versées à tort entre 2008 et 2012 pour cause de fraudes et d'erreurs, a-t-on appris mardi auprès de la Commission européenne. Cette somme représente environ 2 % des quelque 40 milliards d'euros perçus par la France pour cette période dans le cadre de la Politique agricole commune (Pac). Elle devra être remboursée en trois tranches jusqu'en 2017, a précisé une source européenne. Ce montant a été finalisé à l'issue d'une longue période de négociations entre Paris et Bruxelles. Au départ, la Commission européenne n'avait pas exclu de réclamer jusqu'à 1,8 milliard d'euros.
Quinze États membres sont concernés par cette demande de remboursement, mais la France éponge le plus gros de l'ardoise, qui s'établit au total à 1,45 milliard. La France est ainsi pénalisée pour ne pas assez vérifier le bien-fondé des aides versées aux agriculteurs, notamment en matière d'éco-conditionnalité et de calculs des surfaces agricoles éligibles