Ils ont ainsi adopté un amendement de la co-rapporteure Loisier (UC) qui préserve l'ambition du dispositif adopté en première lecture à l'Assemblée mais en assouplit certaines des modalités. L'objectif des 20 % de produits bio est réintroduit par cet amendement « car toutes les filières françaises se sont montrées confiantes dans leur capacité à répondre à ce surcroît de demande », a souligné Anne-Catherine Loisier. « Les produits labellisés "régions ultrapériphériques" sont ajoutés pour promouvoir nos produits ultramarins en métropole et participer (..) à l'assouplissement de ces dispositions pour l'outre-mer », a-t-elle ajouté.
Son amendement prévoit aussi que le seuil au-delà duquel un plan pluriannuel de diversification des protéines doit être élaboré « est relevé de 200 à 300 couverts par jour en moyenne ». Il réintroduit aussi l'information et la consultation régulière des usagers.
Enfin, a-t-elle souligné, l'application progressive de l'article devra faire l'objet d'une concertation avec les acteurs concernés et devra aussi tenir compte de l'évolution des capacités de production locale. « Nous voulons éviter les importations pour répondre à cette demande, en faisant en sorte que des agriculteurs produisent du bio à côté des cantines », a souligné Michel Raison (LR), également co-rapporteur, en appelant à voter l'amendement. « L'amendement de la rapporteure me convient puisqu'il rétablit nos objectifs de 20 % de produits bio et de 50 % de produits sous label », a dit le ministre de l'agriculture Stéphane Travert. « Reste que son champ est plus restreint puisque la restauration administrative en est exclue », a-t-il ajouté en donnant un avis de sagesse.
Commencé mardi, l'examen du projet de loi déjà adopté à l'Assemblée était prévu jusqu'à vendredi. Mais en raison de la durée des débats, il devrait se poursuivre le lundi 2 juillet.