D'après les prélèvements réalisés dans les cinq principaux pays producteurs de l'Union européenne, la récolte totale de pommes de terre s'élèvera à environ 24,5 millions de tonnes. La précédente estimation en juillet faisait état d'une baisse de 0,9 % par rapport à la moyenne sur cinq ans, elle est désormais estimée à 2,9 %, du fait de la baisse des surfaces de 3,7 % à 527.110 ha et surtout du rendement. « Certains producteurs n'ayant pas encore défané espèrent profiter du retour de la pluie. » Le Nepg recommande toutefois d'être vigilant sur les conditions de récolte. « La situation est très hétérogène, bien plus que d'habitude, selon les régions de production et les parcelles. »
Le Nepg s'interroge par ailleurs sur la qualité de la récolte et sur l'évolution au stockage des pommes de terre récoltées plus tardivement. Les tubercules, ayant un taux de matière sèche élevé, pourraient être plus sensibles aux endommagements.
Généralement, le nombre de tubercules par plante est plus faible à l'exception des Bintje dont les tubercules sont moins gros ou moins allongés. Le pourcentage en 50 mm+ est souvent dans la moyenne.
Opportunités à l'export
Les rendements en Allemagne (basés sur une estimation des surfaces) et dans les nouvelles zones de production des Pays Bas se situent dans la moyenne. En France, les rendements sont en recul mais les surfaces sont en forte progression depuis cinq ans. La Belgique est le pays qui connait la plus forte baisse des rendements par rapport à l’année dernière, mais aussi à la moyenne sur cinq ans.
La baisse étant généralisée à l'ensemble des pays de l'Union européenne, le Nepg prévoit de bonnes opportunités à l'export notamment vers les pays du Sud et de l'Est de l'Europe. « De manière générale, la campagne 2015-2016 devrait être positive pour les producteurs surtout que les capacités industrielles augmentent, encouragées par les conditions favorables pour les exportations de produits transformés hors UE. »