Les producteurs de pommes de terre en manque de reconnaissance

Luc Châtelain, Maryse Moreau, Alain Dequeker, Arnaud Delacour et François-Xavier Broutin, représentants de l'Union nationale des producteurs de pommes de terre. (©Terre-net Média)
Luc Châtelain, Maryse Moreau, Alain Dequeker, Arnaud Delacour et François-Xavier Broutin, représentants de l'Union nationale des producteurs de pommes de terre. (©Terre-net Média)

Luc Châtelain, Maryse Moreau, Alain Dequeker, Arnaud Delacour et François-Xavier Broutin
Luc Châtelain, Maryse Moreau, Alain Dequeker, Arnaud Delacour et François-Xavier Broutin, représentants de l'Union nationale des producteurs de pommes de terre. (©Terre-net Média)

Dans un marché globalement porteur mais fragile, les producteurs de pommes de terre sont en attente de reconnaissance. Lors de leur congrès annuel, qui se déroule les 25 et 26 janvier 2016 à Arras, ils veulent prouver que ce sont des « acteurs économiques et responsables », à travers deux tables rondes organisées le deuxième jour.

Peu habitués à recevoir les élus nationaux, les représentants de l’UNPT, lors de la présentation de leur événement début janvier, se sont félicités d’accueillir Xavier Bertrand, le nouveau président de la grande région Picardie-Nord-Pas-de-Calais. Ils comptent bien lui montrer toute l’attractivité de leur production. « Certains élus nationaux déroulent le tapis rouge à certaines filières, comme la betterave. Or, la filière pomme de terre pèse 50 % de plus que cette dernière », explique Arnaud Delacour, le président de l’UNPT. Obtenir la venue d’un conseiller du ministre, c'est déjà une avancée. Nous sommes aujourd'hui écoutés et nous avons des propositions à faire, tant sur les aspects techniques que fiscaux. »

Mais les producteurs veulent aussi souligner leur grande fragilité. « Depuis longtemps, la production n’est plus régulée par une OCM. Nous avons l’habitude d’être autonomes sur les marchés. Mais les distorsions de concurrence nous mettent en difficulté par rapport à nos concurrents européens. »

Suivre les coûts de production en permanence

Comme dans les autres productions, les distorsions de concurrence ne concernent pas seulement les approvisionnements en intrants. « Les contraintes de transport, avec la limitation du tonnage, sont plus strictes en France, déplore le producteur. Les élus doivent se demander pourquoi les industriels sont de l'autre côté de la frontière. »

Les producteurs souhaiteraient notamment que soit mise en place une étude permanente des coûts de production « pour mesurer constamment notre compétitivité par rapport à nos concurrents européens ».

Les planteurs veulent aussi montrer qu’ils sont des acteurs « responsables », en mettant en avant des actions qui s’inscrivent dans une démarche RSE (responsabilité sociale et environnementale). Les producteurs sont ainsi sensibilisés au don agricole, en faveur des Restos du cœur ou des banques alimentaires. « L’UNPT est membre fondateur de Solaal, l’association visant à faciliter le don agricole », explique pour sa part Maryse Moreaux, membre du bureau de l’UNPT.

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