« Il reste des stocks de pommes de terre et nous avons de la demande, constate Francisco Moya, le directeur général de l'entreprise de négoce Vitalis. Les volumes répondent aux besoins, mais il faut s’assurer de leur qualité. »
« Sur le marché du frais français, nous sommes bien avancés dans le déstockage. Sur les marchés export, nous avons des débouchés pour un certain niveau de qualité, mais celui-ci n’est pas forcément au rendez-vous. Cela explique que, depuis quelques semaines, le marché est un peu lourd. Il est possible que, cette année, des lots ne trouvent pas preneur. Nous observons d’ailleurs aujourd’hui des écarts de prix très importants entre variétés, entre lots ou entre engagements contractuels et marché. »
« Le prix des produits qualitatifs se maintient. Celui des variétés "exotiques" ou des lots de qualité moindre recule. Pourtant depuis le début de la campagne, l’activité commerciale est plutôt bonne, nous n’avons pas de sous-consommation, ni de sous-débouchés. L’export est resté très dynamique jusqu’en avril. Mais la situation n’est pas la même que l’an dernier. Malgré le manque de plants, la production de 2024 a fait un bond de 12 % par rapport à 2023. En Espagne, chez notre premier client, des secteurs ont été inondés, mais pas partout. Les distributeurs vont bientôt laisser la place à des produits locaux. En France et en Europe du Nord, les primeurs vont commencer à pointer leur nez. L’industrie est également restée dynamique même si dans ce domaine, il faut être prudent. Les fondamentaux ont pu être oubliés. Moyen et court termes ont été confondu. Un projet d’usine n’est pas une unité qui tourne. L’eldorado de la pomme de terre peut tourner à la catastrophe si la croissance n’est pas maitrisée. »
