Vitalis : fin de saison pomme de terre à rebondissement

Pour Luc Denormandie, plusieurs raisons expliquent une fin de saison compliquée en pomme de terre : 

« 1. La forte production de l’an dernier (800 000 t de plus environ) pèse encore dans les stocks, d’autant qu’avec le manque de plants, toutes sortes de variétés ont été plantées, qui ne trouvent pas forcément de débouchés aujourd’hui…

2. Depuis quatre à cinq ans, les prix sur le libre ont été élevés en fin de saison, beaucoup ont cru que 2025 serait identique.

3. Le marché de la frite a atteint un palier, la demande des clients en frite baisse, la Chine et l’Inde transforment davantage.

4. Les incertitudes sur le marché mondial sont nombreuses, notamment sur les taxes.

5. Depuis l’arrêt du CIPC, la qualité visuelle des pommes de terre françaises en fin de saison peut être un peu moins belle. Nos clients espagnols, qui, de plus, produisent davantage chez eux, savent se tourner vers d’autres pays fournisseurs.

6. Les primeurs et les variétés précoces sont en avance, ce qui ne favorise pas l’écoulement de l’ancienne récolte.

En conséquence, les prix du marché du libre sont passés de 300 €/t en février à 50 €/t fin juin, pour une même qualité de produit… Dans certains secteurs, des stocks de pommes de terre de consommation ont été dégagés vers l’alimentation animale, la transformation en flocons, voire la méthanisation !

Alors que la consommation annuelle mondiale de pommes de terre continue de croître, l’embouteillage de cette année en France prouve que le marché a besoin d’être consolidé. Vitalis dans tout ça s’en sort bien, les stocks du réseau sont vides ou presque, et les producteurs, sous contrat, ont pu bénéficier en moyenne d’une bonne valorisation du produit », souligne Luc Denormandie.

Luc Denormandie VitalisVitexport
"L'embouteillage de cette année en France prouve que le marché pomme de terre a besoin d’être consolidé", analyse Luc Denormandie, chargé des nouveaux marchés chez Vitexport, la structure export du négociant Vitalis. (© Béatrice Rousselle)

Du côté de la structure, depuis le 1er janvier, à la suite de rapprochements progressifs, Vitalis est devenue l’unique entité qui englobe sous son seul nom les neuf unités de production – Merville (59), Wavrin (59), Esquelbecq (59), Bapaume (62), Violaines (62), Nogent-sur-Seine (10), Saint-Rémy-de-Provence (13), Mallemort (13) et Écommoy (72). Elle compte 300 salariés, 10 pour Vitexport.

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