La prochaine récolte mondiale de maïs devrait atteindre un record absolu : les projections du CIC la placent désormais à 1 277 Mt, soit une hausse de 4 % en glissement annuel. Ces projections ont grimpé de 3 Mt d’un mois sur l’autre, avec de meilleures perspectives formulées pour le Brésil, l’Uruguay, l’Union européenne et la Zambie.
L’attention immédiate du marché reste largement centrée sur les perspectives de la prochaine récolte aux États-Unis. Au 19 mai, les semis étaient achevés à 78 %, en avance vis-à-vis de l’année dernière (67 %) et sur la moyenne récente (73 %).
C’est dans l’ouest de la « Corn Belt » que les semis ont progressé le plus rapidement, tandis que les opérations plus à l’est et au sud ont parfois été entravées par un excès d’humidité dans certaines zones.
Sur la base de rendements proches de la tendance et en supposant que les intentions de semis plus élevées se concrétisent, la production américaine de maïs est maintenue à un record de 397,4 Mt (+ 5 %).
Recul des semis dans l'UE d'un an sur l'autre
Contrairement à plusieurs autres grands producteurs, les semis de l’Union européenne devraient reculer d’une année sur l’autre, les agriculteurs réaffectant certaines superficies aux céréales d’hiver après une série de mauvaises récoltes de maïs.
Dans l’ensemble, les semis ont bien progressé, mais des inquiétudes subsistent concernant les conditions sèches qui règnent dans certaines parties du nord de l’Europe. En raison de plusieurs ajustements mineurs, le CIC a relevé de 0,8 Mt son estimation de production de maïs pour la récolte européenne 2025 par rapport aux chiffres du mois précédent, à 62 Mt (+ 4 %).
Après un démarrage timide lié à des vagues de froid, les semis en Ukraine se sont accélérés dans la première quinzaine de mai et étaient officiellement estimés achevés à 87 % à la mi-mai. Les pluies récentes, particulièrement marquées dans les régions du centre, ont apporté une humidité bienvenue pour l’établissement initial des cultures. Le CIC mise provisoirement sur une hausse de 11 % de la production, à 30 Mt, inchangée d’un mois sur l’autre.
Des échanges mondiaux à la hausse
Les perspectives de commerce sont également à la hausse. En effet, les échanges mondiaux devraient croître de 1 Mt sur 2025/26, à 185,7 Mt. Plus généralement, les perspectives mondiales intègrent une hausse des expéditions vers l’Afrique du Nord, l’Extrême-Orient et l’Amérique du Sud, partiellement compensée par une baisse des flux vers l’Afrique subsaharienne.
La Chine devrait maintenir une présence limitée sur le marché mondial, avec des importations estimées à 7,5 Mt, soit un niveau qui équivaut plus ou moins au contingent tarifaire annuel.
Toutefois, ces prévisions peuvent être modifiées si la production de blé fourrager devient plus importante que prévu et si la disponibilité importante de tourteaux de soja se confirme. Cette trilogie entre en compétition directe pour la formulation de l’alimentation animale et définira les conditions de marché pour la campagne 2025/26.
