« L'arrêté pris en date du 27 décembre 2019 portait pourtant les distances de sécurité minimales pour la pulvérisation des pesticides à proximité des lieux habités, à 5 m pour les cultures basses, type maraîchage, et à 10 m pour les cultures hautes », rappellent les députés, parmi lesquelles l'élue LREM du Finistère Sandrine Le Feur qui accueillera mercredi le président Macron dans sa circonscription.
« Or, depuis ce mois d'avril, 25 départements (dont tous les départements bretons), ont permis de revoir ces distances à 3 m pour les cultures basses et 5 m pour les cultures hautes », déplorent-ils, évoquant la « validation par certains préfets de chartes permettant » cette mesure.
Dans ce contexte d'épidémie de coronavirus, alors que « nos concitoyens sont aujourd'hui confinés à domicile et pour bon nombre d'entre eux vivent à côté de zones agricoles, permettre de telles pratiques, c'est faire le choix d'ignorer leur santé », écrivent encore les parlementaires, dont la députée LREM de la Somme Barbara Pompili, présidente de la commission développement durable de l'Assemblée, ou le député LREM de l'Essonne Cédric Villani.
La semaine dernière, un collectif d'associations avait demandé aux préfets d'interdire « les pulvérisations de pesticides près des habitations » pendant le confinement.