Pour limiter le développement de l’antibiorésistance en élevage, un décret vient restreindre drastiquement le recours préventif à une cinquantaine de produits antibiotiques dits critiques à partir du mois d’avril.
Le texte réglementaire réserve notamment la prescription d'un médicament vétérinaire contenant une ou plusieurs substances antibiotiques d'importance critique « aux traitements métaphylactiques et curatifs ». Ainsi, le recours à des antibiotiques critiques pour un « traitement prophylactique, individuel ou collectif, appliqué à des animaux sains, exposés à un facteur de risque pour une maladie infectieuse considérée » est désormais banni.
« Le vétérinaire ne prescrit un traitement métaphylactique avec un médicament contenant une ou plusieurs de ces substances que s'il suspecte une maladie présentant un taux élevé de mortalité ou de morbidité pour laquelle, en l'absence de traitement précoce, une propagation rapide à l'ensemble des animaux est inévitable », détaille le décret. De même, « le vétérinaire ne peut prescrire un traitement curatif ou métaphylactique avec un médicament contenant une ou plusieurs de ces substances qu'en l'absence de médicament ne contenant pas ces substances suffisamment efficaces ou adaptées pour traiter la maladie diagnostiquée.
Lorsqu’un médicament contient une ou plusieurs substances antibiotiques d'importance critique, l'ordonnance ne peut prescrire qu'un traitement d'une durée au plus égale à un mois même si la durée figurant dans le résumé caractéristique du produit est supérieure. »
Le texte prévoit aussi « la réalisation de tests permettant de s’assurer qu’un autre antibiotique ne pourrait pas être utilisé, avant toute prescription d'un antibiotique critique en médecine vétérinaire ».