Vu l'avancée de la moisson, achevée à 85 %, « nous pouvons dire avec certitude que nous allons récolter une moisson record », a déclaré Alexandre Tkatchev lors d'une réunion gouvernementale, cité par les agences russes. Il a précisé que cette récolte devrait permettre à la Russie d'exporter 30 millions de tonnes de blé en 2017-2018 et de conservant ainsi son premier rang mondial.
Jusqu'à présent, le gouvernement était resté très prudent dans ses prévisions, contrairement aux analystes dont les pronostics optimistes ont pesé sur les prix ces dernières semaines. Il avait longtemps maintenu sa prévision à 110 millions de tonnes, avant de la porter la semaine dernière à 116-117 millions de tonnes. M. Tkatchev a expliqué cette retenue par « des conditions météorologiques défavorables dans toute une série de régions ».
A 120 millions de tonnes en 2016, la récolte de la Russie, riche de fertiles « terres noires » autour de la mer Noire, était la plus élevée depuis 1978, quand l'Union soviétique disposait de surfaces cultivées bien plus vastes. Elle a permis au pays d'enregistrer un record d'exportations de 35 millions de tonnes (dont 27 millions de tonnes de blé) sur la campagne agricole entre juillet 2016 et juin 2017, que Moscou espère battre sur la campagne actuelle.
« Avec une situation favorable sur le marché, nous prévoyons d'exporter 45 millions de tonnes dont 30 millions de tonnes de blé » sur la campagne en cours (juillet 2017-juin 2018), a souligné jeudi M. Tkatchev. « Nous comptons sur le fait que la Russie sera de nouveau numéro un mondial en termes d'exportations de blé », a-t-il souligné. Sur la campagne 2015-2016, la Russie avait ravi aux Etats-Unis ce rang.