« Depuis 1961, le changement climatique apporte plus de pluie sur 75 % du territoire. Ouai ! Plus de pluie ! », constate Serge Zaka sur Twitter, carte à l'appui. En effet, on y voit que les trois-quarts du pays enregistrent un cumul annuel de précipitations en hausse sur la période 1961-2012. En revanche, le Sud-ouest et le Sud-est ont un cumul en baisse sur la même période.
« Dans le même temps, les surfaces agricoles en sécheresse ont augmenté de 7 %... Paradoxe ! Comment peut-on avoir plus de sécheresse avec plus de pluie ?! » s'interroge-t-il. L'occasion pour lui d'expliquer ce paradoxe dans un thread :
[CUMUL ANNUEL] Prenons l'exemple de St-Dizier, que j'ai présenté à la chambre d'agriculture locale @AgricultureAube. Selon les projections du #GIEC/DRIAS, le cumul annuel de ??? semble continuer de monter jusqu'en 2100.
— Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) March 20, 2023
Joie ! Le changement climatique : c'est super !?
[2/6] pic.twitter.com/OyAd9Nvoai
C'est en fait la saisonnalité des pluies qui évolue : plus de pluie en hiver et moins en été.
[EVAPOTRANSPIRATION] De plus, la hausse des température entraîne en forte ??de l'évaporation et de la transpiration (et donc de la perte en eau des écosystèmes !).
— Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) March 20, 2023
Par exemple, en région Centre, l'évapotranspiration est plus importante en 2070 qu'en 1970 (surtout en été !)
[4/6] pic.twitter.com/OXpb8Shndu
Une autre conséquence du réchauffement climatique : la hausse des températures mais aussi du vent qui entraîne « une augmentation de l'évapotranspiration, et donc de la perte en eau des écosystèmes ».
Et enfin, si la quantité de pluies augmente sur l'année, elles sont aussi plus intenses, car souvent liées à des orages. Elles ont donc plus de difficultés à pénétrer dans le sol. Ces pluies ne sont donc pas toujours utiles aux cultures.
[CONCLUSION] Il pleut + sur l'ensemble de l'année mais cela est compensé par
— Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) March 20, 2023
- saisonnalité qui évolue
- ?? ruissellement
- ?? évapotranspiration
Au final, l'indice hydrique des sols ?? légèrement au printemps & ?? drastiquement en été. Ainsi, il y a + de sécheresse avec + de ??? pic.twitter.com/XxNYBW3Jfu
En résumé, il pleut plus sur l'année mais trois facteurs expliquent la hausse de la sécheresse :
- Une répartition des pluies dans l'année qui change
- Une hausse de l'évapotranspiration
- Une hausse du ruissellement en raison d'une hausse de l'intensité des pluies
« Au final, l'indice hydrique des sols augmente légèrement au printemps et baisse drastiquement en été. Ainsi, il y a plus de sécheresse avec plus de pluies », conclut Serge Zaka.