Comment capter plus de valeur ajoutée ?

(©Tout pour le grain)
(©Tout pour le grain)

 

Le premier effet bénéfique du stockage des grains à la ferme est bien identifié. Acteurs de leur commercialisation, les stockeurs gagnent en indépendance et sécurisent leurs revenus. Mais ce n'est pas tout. Cette logique vertueuse ouvre la voie à d'autres modes de valorisation. Les débouchés émergents sont prometteurs. Pour ceux qui adaptent leurs installations et leurs pratiques, des perspectives nouvelles s’ouvrent. Ils peuvent oser aborder les marchés de niche, grâce à une approche qualitative et différenciée.

Comment doit évoluer une installation pour s'adapter à ces nouveaux débouchés ?

Stocker pour valoriser sur des marchés de niche

La différenciation en lots, suivant les modes de production et les qualités du grain, peut générer un revenu supplémentaire. Deux filières (mais il en existe d’autres) sont souvent évoquées : le blé CRC® (Culture Raisonnée Contrôlée) et les oléagineux à faible émission de gaz à effet de serre. Elles rémunèrent les pratiques agronomiques raisonnées, et nécessitent de pouvoir séparer et identifier les lots de grains, pour assurer leur traçabilité.

Les notions clefs :

Allotter (adapter le nombre de cellules)

Le fractionnement du stock est nécessaire pour la valorisation sur les marchés de niche. Il implique de diversifier les capacités des cellules ventilées, dont le nombre sera plus important comparé à une exploitation qui pratique la seule vente différée (la capacité par cellule y est rarement inférieure à 400 tonnes). Le stockeur qui veut allotter doit disposer de cellules de capacités échelonnées entre 150 à 400 tonnes.

Moderniser le transfert

Constituer des lots de grains nécessite logiquement des opérations de chargement-déchargement plus nombreuses. Voire, dans certains cas, des transferts de silo à silo. Cette astreinte s'accommode mal d'un équipement de manutention minimaliste, tel la vis de chargement-déchargement sur chariot. Le combiné élévateur/transporteur à chaînes ou, plus souple encore, le grain pump apparaissent incontournables (avec leur trémie de réception).

Un stockage adapté à la production Bio

Le développement précédent sur l'allottement est d'autant plus valable pour les producteurs en agriculture biologique dont l'assolement est plus varié. Ceux-ci doivent en outre prévoir des équipements spécifiques.

Les notions clef :

Triage et impuretés

Difficile pour un stockeur de grains bio de se passer d'un trieur, quand le taux d'impuretés ne doit pas dépasser 2 %. Le réglage de la trémie de la moissonneuse ne permet pas de compenser l'absence de traitement, qui se traduit par la montée à graine de certaines indésirables. Le trieur est un investissement nécessaire que la valorisation des grains labellisés AB permet d'assumer.

Tri et assolement

Cette opération de triage est aussi utile en cas de cultures associées (céréales-protéagineux, par exemple), fréquentes dans les assolements bios, pour séparer les espèces. Qui plus est, en fonction de la diversité des cultures de l'assolement, il peut être nécessaire de s'équiper de plusieurs types de trieurs pour parvenir à un résultat satisfaisant : trieur à grille + trieur alvéolaire ou table densimétrique.

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