La première clé pour réussir l’implantation de son colza est de le semer le plus tôt possible. Ce qui signifie, préparer le sol tôt dès la récolte du blé ou de l’orge qui précède, et être prêt à sortir son semoir dès que les prévisions météos annoncent une pluie significative. L’idéal est d’être prêt à intervenir à partir du 1er août dans l’Est le Centre-Ouest, du 15 août dans le Nord et le Nord-Ouest et du 20 août dans le Sud-Est et le Sud-Ouest. Un semis précoce permet au colza de se développer rapidement et de mieux résister aux ravageurs.
Soigner la préparation du sol
La préparation du sol a pour objectif de diluer les résidus de récolte en déchaumant ou en labourant dans les 48 heures qui suivent la moisson pour bénéficier de l’humidité résiduelle du sol. Il est conseillé de refermer le travail par un roulage pour préserver l’humidité du sol. Le lit de semence doit être fin et décompacté afin de maximiser la surface de contact entre la graine de colza et le sol et ainsi favoriser l’humectation de la semence et une levée rapide et homogène du colza. Le travail du sol a aussi pour objectif de limiter la prolifération des limaces et de déclencher un faux semis, en faisant lever les adventices et les repousses de céréales.
Un semoir monograine de préférence
L’expérience montre que les meilleures implantations sont toujours réalisées avec des semoirs monograine. Malgré cela, la majorité des agriculteurs, même lorsqu’ils sont équipés de semoirs de précision, continuent à utiliser des semoirs à céréales pour implanter leurs colzas. C’est dommage, car des quintaux pourraient ainsi être sauvés.
La densité de semis est aussi un point sensible. L’idéal en colza, est de disposer en sortie d’hiver, d’une population de 20 à 35 plantes/m2, pour optimiser le potentiel de rendement et étouffer rapidement les adventices. Il faut pour cela semer entre 30 et 50 graines/m2 selon la région et le type de sol. Lorsque les conditions sont bonnes, les semences seront déposées à 2 cm de profondeur. S’il fait sec, il est possible de semer un peu plus profond pour récupérer de la fraîcheur, à 3 ou 4 cm, mais jamais à plus de 5 cm.
De l’azote et du phosphore pour booster le démarrage
Un apport d’engrais azoté est aussi vivement conseillé juste avant ou au semis, pour booster le démarrage du colza et favoriser son implantation. La fertilisation peut être réalisée sous forme organique ou minérale. Les essais montrent que les apports organiques, de fumier par exemple, sur colza sont particulièrement bénéfiques à la culture. Le colza est aussi une culture exigeante en phosphore qu’il est préférable d’apporter au moment du semis, notamment dans les sols pauvres et les argilo-calcaires.