« Dans le domaine de la fenaison, nous réalisons pratiquement 95 % des ventes en périodes de morte saison, précise Pierre-Yves Gicquel de la concession Blanchard, à l’Hermitage, près de Rennes. Nous avons choisi de déléguer le montage de certains matériels à la société Translyre, car cela évite de mobiliser du personnel sur ce poste qui n’est pas fondamentalement urgent, alors qu’en parallèle des demandes de réparations plus pressantes arrivent à l’atelier. »
1 à 3 jours de main-d’œuvre par matériel
Dans trois de ses quinze bases, le groupe Blanchard dispose, depuis longtemps, d’équipes spécifiquement formées qui montent et préparent les machines neuves arrivant de l’usine du constructeur. Mais, avec la grande diversité des équipements proposés au catalogue, il était intéressant de déléguer une partie de ces taches. D’autant que, selon la taille des équipements et la quantité d’options, le montage occupe entre une et trois journées de main-d’œuvre.
Le partenariat avec Translyre, mis en place en 2020, concernait alors les faucheuses, faneuses et andaineurs des marques Krone et Kverneland. Une gamme de machines dont l’assemblage des éléments livrés en caisses est relativement chronophage, car relevant surtout de fixations par boulonneries. Plus récemment, la concession a aussi externalisé chez Translyre le montage des épandeurs d’engrais provenant de chez Kverneland. Outre l’installation des équipements (réhausses, disques, déflecteurs…), l’opération comprend le paramétrage de la console électronique. Le technicien enregistre, pour cela, toutes les caractéristiques de la machine (volume de la trémie, largeur de travail, options…) et en vérifie le bon fonctionnement.
Une fois livré chez l’agriculteur, l’agent de la concession n’a plus qu’à rentrer les dernières informations, liées cette fois-ci au client, comme le type de guidage GPS employé ou la nature des produits épandus.
Même qualité de travail avec un montage externalisé
Au départ des questions légitimes se posaient : La finition sera-t-elle d’aussi bonne qualité que celle obtenue avec les équipes de la concession ? Le nombre de retours produits ne risque-t-il pas d’augmenter et de dégrader l’image du distributeur ? Pour valider sa stratégie d’externalisation, le concessionnaire a préféré ne pas communiquer, dans un premier temps, sur sa nouvelle organisation. « Il ne s’agissait pas de cacher notre fonctionnement aux clients et aux vendeurs, insiste Pierre-Yves Gicquel, mais bien d’éviter d’influencer leur avis. Les résultats nous ont confortés dans nos choix, puisque nous n’avons aucun retour négatif. Ce qui prouve bien qu’il est possible d’avoir la même qualité de travail avec un montage externalisé. »