Réunis à l'appel de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) et des JA (Jeunes Agriculteurs), les manifestants avaient l'intention de distribuer aux automobilistes cinq tonnes de tomates provenant de la région de Paimpol (Côtes d'Armor).
« Les tomates sont achetées aux producteurs 25 centimes le kilo alors que le prix de revient est de 90 centimes/kilo », a expliqué à l'AFP Didier Lucas, président de la FDSEA des Côtes d'Armor. « Les importations de tomates explosent », a-t-il dit, pointant l'Espagne avec laquelle la concurrence est faussée, estime-t-il, car la production s'y fait, selon lui, dans des conditions sociales dégradées.
Plus globalement, les agriculteurs s'inquiètent de la dégradation financière de la comptabilité des exploitations dans toutes les filières de production de la région, et du risque conséquent de perte d'emplois.
« En porc, le cours n'a pas atteint le prix de revient depuis le début de l'année ; en lait, on arrive tout juste à l'équilibre (du prix de revient) mais sans pouvoir se verser de revenu. C'est dramatique en termes de trésorerie. Il faut absolument que ça bouge », a estimé le président du syndicat agricole. « Beaucoup d'éleveurs parlent d'arrêter (...) On est en train de perdre en termes de volumes de production », a-t-il constaté.
FDSEAet JA 22 en action. Revenu des agriculteurs dossier chaud de rentrée #sauvonslesagris pic.twitter.com/KUKH7HrdVZ
— FDSEA Côtes d'Armor (@fdsea22) 23 août 2018