Si Bruxelles a évoqué « une disposition extraordinaire » pour limiter les conséquences de la mise en place du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) sur les engrais, l’AGPB, l’AGPM, la FOP, l’UNPT et la CGB n’y voient qu’une « opération de communication cynique ».
La Commission européenne a indiqué que les engrais bénéficieront d’une majoration de 1 % aux « valeurs par défaut », qui servent à calculer les émissions de CO2 d'un secteur.
« Les faits et les chiffres sont têtus : pour un engrais comme la solution azotée d'origine USA (ou Trinité et Tobago), cet aménagement ferait passer le surcoût du MACF annoncé par les autorités françaises de 35 à 25 % de taxes. Les importateurs auront connaissance des montant à payer seulement 3 mois après leur commande ! », expliquent de leur côté les représentants des organisations.
Le secteur des grandes cultures continue donc à demander l’exclusion des engrais du cadre du MACF, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier. Cette demande fait partie des revendications portées par les agriculteurs qui manifestent à Bruxelles aujourd’hui.