Comment imaginez-vous votre exploitation dans 10, 20 ou 30 ans ? Sera-t-elle ultra robotisée et bourrée de nouvelles technologies ? Au contraire, la course aux coûts de production toujours plus bas mènera-t-elle à des structures simplifiées avec peu de bâtiments et de matériels ? Quel que soit le modèle vers lequel la France s’oriente pour les années qui viennent, la révolution numérique est en marche. Les outils connectés occuperont une place de choix dans le métier d’agriculteur, c’est certain. Géolocalisation des animaux comme c’est déjà le cas pour les tracteurs, utilisation de drones, vidéosurveillance dans les bâtiments digne de celle des grands magasins... les exemples de ce que pourrait être l’agriculture de demain, et notamment l’élevage, sont nombreux dans le Grand angle (p. 34 à 40).
Robotisation ou zéro machine, si l’on ne sait pas encore précisément à quoi ressembleront les fermes de demain, les charges de mécanisation resteront un élément clé. La prestation de services est une solution parmi d’autres pour les maîtriser, comme l’explique Gérard Napias, président de la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (Fnedt) p. 12-13.
Des préoccupations immédiates comme la régionalisation et la crise de l’élevage
Mais avant de se projeter dans l’avenir, des préoccupations plus immédiates animent les producteurs. La nouvelle carte régionale bien sûr, qui risque d’éloigner les paysans des centres de décision et d’accélérer la perte de dynamisme de certains territoires (lire à ce propos les interviews de Guy Vasseur, président de l’Apca, d’Annie Sic, secrétaire générale de la Confédération paysanne et de François Lucas, premier vice-président de la Coordination rurale p. 10-11).
Et surtout la crise de l’élevage, évoquée dans les Instantanés (p.8) en cinq points phares depuis la manif du 3 septembre, événement auquel les producteurs de grandes cultures se sont associés. Crise de l’élevage qui s’accompagne de celle des vocations comme l’illustre le Terre’momètre p. 6.
