Alors que la mesure doit prendre effet le 5 décembre, les pays de l’Union européenne n’ont pas encore réussi à se mettre d’accord sur le plafonnement des prix du pétrole brut russe transporté par voie maritime.
Cette mesure a été proposée par le G7 pour sanctionner l’économie russe – les exportations de pétrole et de gaz représenteraient 42 % des revenus de la Russie cette année, selon Reuters, contre 36 % en 2021 – tout en limitant les tensions sur le marché. L'UE et l’Australie se sont jointes à l’initiative.
Le principe ? Les expéditeurs et les assureurs n’auront pas le droit de gérer les livraisons de pétrole russe si elles ont été négociées au-dessus du plafond convenu.
Le G7 a donc proposé début septembre de plafonner le prix entre 65 et 70 $/baril, alors que celui-ci se vend ces jours-ci autour de 63,5 $/baril. Mais les Vingt-sept peinent à parvenir à un consensus. La Pologne, la Lituanie et l’Estonie plaident pour un plafond à 30 $/baril, pour vraiment nuire à la Russie et enrayer le financement de la guerre en Ukraine ; la Belgique juge que le plafonnement des prix n’est pas une mesure suffisante.
Sans accord ces jours-ci sur la proposition du G7, l’UE devra mettre en place la mesure qu’elle avait décidée fin mai au terme d’intenses tractations : l’embargo sur les importations de brut russe à partir du 5 décembre (sauf pour la Hongrie, la Slovaquie et la Tchéquie, qui ont obtenu des dérogations), et des produits raffinés russes (diesel) à partir du 5 février 2023.
Europe has imported in November a record volume of diesel of 7.6 million tonnes ahead of a Feb 2023 ban on Russian diesel imports and amid low regional stocks.
— Ron Bousso (@ronbousso1) November 29, 2022
Yet, half of the imports in November came from Russia, per Refinitiv @Oil #OOTT
February is going to be interesting pic.twitter.com/UMW2nnQCd0
Samedi 26 novembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est prononcé pour un plafond situé entre 30 et 40 $/baril, rapporte Reuters. Quant à Vladimir Poutine, il a menacé de ne plus livrer ni charbon, ni pétrole, ni gaz, ni diesel aux pays qui adopteraient le plafonnement.