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Plafond sur les exports de brut russe : les Vingt-sept toujours pas d'accord

Pour de nombreux observateurs des marchés des matières premières, un embargo pétrolier de l'UE risque de provoquer une hausse des prix, impactant aussi notamment le marché des huiles. (©Pixabay)
Pour de nombreux observateurs des marchés des matières premières, un embargo pétrolier de l'UE risque de provoquer une hausse des prix, impactant aussi notamment le marché des huiles. (©Pixabay)

Alors que la mesure doit prendre effet le 5 décembre, les pays de l’Union européenne n’ont pas encore réussi à se mettre d’accord sur le plafonnement des prix du pétrole brut russe transporté par voie maritime.

Cette mesure a été proposée par le G7 pour sanctionner l’économie russe – les exportations de pétrole et de gaz représenteraient 42 % des revenus de la Russie cette année, selon Reuters, contre 36 % en 2021 – tout en limitant les tensions sur le marché. L'UE et l’Australie se sont jointes à l’initiative.

Le principe ? Les expéditeurs et les assureurs n’auront pas le droit de gérer les livraisons de pétrole russe si elles ont été négociées au-dessus du plafond convenu.

Le G7 a donc proposé début septembre de plafonner le prix entre 65 et 70 $/baril, alors que celui-ci se vend ces jours-ci autour de 63,5 $/baril. Mais les Vingt-sept peinent à parvenir à un consensus. La Pologne, la Lituanie et l’Estonie plaident pour un plafond à 30 $/baril, pour vraiment nuire à la Russie et enrayer le financement de la guerre en Ukraine ; la Belgique juge que le plafonnement des prix n’est pas une mesure suffisante.

Sans accord ces jours-ci sur la proposition du G7, l’UE devra mettre en place la mesure qu’elle avait décidée fin mai au terme d’intenses tractations : l’embargo sur les importations de brut russe à partir du 5 décembre (sauf pour la Hongrie, la Slovaquie et la Tchéquie, qui ont obtenu des dérogations), et des produits raffinés russes (diesel) à partir du 5 février 2023.

Samedi 26 novembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est prononcé pour un plafond situé entre 30 et 40 $/baril, rapporte Reuters. Quant à Vladimir Poutine, il a menacé de ne plus livrer ni charbon, ni pétrole, ni gaz, ni diesel aux pays qui adopteraient le plafonnement.

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