Alors que le marché du blé s’essouffle à la hausse avec les bonnes surprises de rendement en France et l’avancée des moissons aux Etats-Unis, seul le Canada soutient désormais les prix dans l’hémisphère Nord.
A l’inverse, rien n’est encore joué dans l’hémisphère Sud, et notamment en Australie, où la situation délicate pourrait se tendre en cas d’épisode de sécheresse. En effet, dans son rapport du 10 juillet, l’Usda a discrètement revu en baisse les productions 2013 et 2014 du pays. Ces récoltes plus faibles impactent directement le stock de début de campagne 2015-16 qui est estimé en baisse de 2 Mt à 4,18 Mt. Ce niveau est le plus bas depuis six ans et explique le prix non compétitif du blé australien sur la scène internationale. Le pays ne peut donc pas se permettre une production moyenne s’il veut exporter autant que l’an passé. Pour l’instant la situation pluviométrique est limite sur les deux zones de production du pays. En effet, depuis un mois, seul entre 10 et 50 mm de pluies ont été enregistrées. Ces conditions ne sont pas fortement défavorables, puisque le stade montaison n’a pas encore débuté, mais pourraient le devenir si elles se prolongent alors que le spectre d’El Niño reste en arrière-plan.
