Ainsi, le département américain de l’Agriculture estime la récolte 2015 tous blés à 25 Mt contre 26,5 Mt précédemment. Ce chiffre se rapproche de celui de StatsCan qui tablait fin août sur une moisson à 24,6 Mt dont 4,5 Mt de blé dur. Alors que les récoltes ont débuté en avance grâce à une maturité précoce des cultures, les pluies depuis le 15 août ont ralenti l’avancée des travaux. Ainsi, dans les différentes parties de l’Alberta, entre 25 et 80 % des surfaces sont récoltées. Les rendements atteindraient entre 75 et 80 % de la moyenne quinquennale en blé tendre et entre 65 et 75 % en blé dur.
S’il est difficile de savoir si les précipitations ont pu significativement limiter la chute de la production nationale, la question de la qualité se pose, notamment pour le blé dur. Pourtant, il est encore trop tôt pour se prononcer. Le risque d’un pourcentage de grade 1 et 2 très bas, comme l’an passé, semble peu probable mais la conjugaison d’une récolte réduite en volume et d’une qualité moyenne pourrait profiter au blé dur français sur les débouchés d’Afrique du Nord.
Enfin, les prévisions météorologiques indiquent que les premières gelées seront en retard par rapport à d’habitude, ce qui limite le risque sur les moissons tardives de canola, sensibles à ce phénomène.
