Le pic El Niño semble désormais dépassé et une bascule vers La Niña se dessine dans le Pacifique équatorial dans les semaines et mois à venir, explique le météorologue Klaus Marquardt dans un communiqué de MeteoNews.
Si cette transition n’a pas d’impact direct sur l’espace européen, elle risque d’avoir « une influence décisive sur les régions équatoriales (par exemple des conditions nettement plus humides en Asie du Sud-Est) ou sur la saison des ouragans à venir ».
Après plusieurs mois de conditions El Niño dans la région pacifique, les températures de surface de la mer « y sont encore nettement supérieures à la moyenne » mais elles continuent de se refroidir.
L'International Research Institute de la Columbia Climate School, souligne qu’une « langue » d’eau plus froide observée dans les zones côtières au large du Pérou et de l’Équateur s’est étendue plus à l’ouest ces dernières semaines, et les derniers modèles informatiques prévoient que cette tendance devrait se poursuivre jusque fin 2024.

Quand La Niña survient, les eaux de surfaces restent anormalement froides dans le centre et l'est du Pacifique équatorial, ce qui pourrait influencer les conditions de culture dans les bassins de production agricole de la région.
Elle entraîne souvent un temps inhabituellement sec en Amérique du Sud, risquant de nuire à la croissance des cultures en Argentine et au Brésil, deux producteurs majeurs de maïs et de soja.
À l’inverse, l’Australie et l’Asie du sud-est pourraient être plus arrosées qu’à l’accoutumée, avec des risques d’inondations.