A 12h30 (10h30 GMT) sur Euronext, le blé progressait de 1,25 euro pour l'échéance de novembre à 192 euros la tonne. Il prenait un euro pour l'échéance de janvier à 192,75 euros. Après un lundi atone, alors que la majorité des opérateurs étaient absents, le marché se montrait calme avec quelque 2.500 lots échangés.
« Il y a toujours des incertitudes sur la production de blé », explique Damien Vercambre de la société Inter Courtage. « La production américaine a été revue à la baisse en raison du manque de pluie et depuis 15 jours, c'est l'abondance des pluies qui fait craindre des blés lessivés », ajoute-t-il.
« Tant qu'on ne saura pas quelle qualité on aura », les prix ne bougeront pas, estime le courtier, qui rappelle que la qualité des blés se construit dans les derniers 15 jours. « On sera donc fixé en France entre la fin juin et la fin juillet ».
En France, « les orages du weekend ont provoqué par endroits de gros dégâts à la veille des moissons », note le cabinet Agritel. Cependant les dégâts sont très localisés.
Pour Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux, la légère hausse des cours du blé s'explique aussi par « la baisse de l'euro par rapport au dollars ».
Le marché attend le rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiale du ministère de l'Agriculture américain, l'USDA, qui sera publié mercredi à 18h00 (16h00 GMT).
Le marché du maïs était en très légère hausse, avec 75 centimes de plus par tonne à l'échéance d'août 2014, à 178,25 euros la tonne.
Sur la scène internationale, Agritel met en avant la vente de 117.000 tonnes de maïs d'origine Etats-Unis à destination de la Chine.
Cependant, les Chinois ont annoncé ce weekend qu'ils suspendaient l'achat des drêches (résidus de maïs résultant de la production d'éthanol), en raison de traces de maïs OGM MIR 192, note Damien Vercambre. « Cela fait baisser le prix du maïs car il y a un manque à gagner pour les éthanoliers américains », ajoute-t-il. Ces importations de drêches américaines en Chine avaient atteint un record de 614.000 tonnes en avril.
Sur le marché français de gré à gré, les prix suivent le frémissement du marché européen.
