« Il y a une petite fermeté grâce à la bourse de Chicago. On regarde de près la qualité et la récolte », a expliqué à l'AFP Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés. Les cours du blé grimpaient dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la bourse de Chicago, alors que les premiers échos de la récolte au Kansas, le 1er Etat producteur américain, font état de très mauvais rendements, qui pourraient déboucher sur une moisson inférieure d'un tiers à l'an passé, selon un analyste interrogé par l'Afp.
En dehors de cet élément, le marché européen reste calme, car « on attend la moisson », a ajouté Edward de Saint-Denis. Les perspectives de production restent bonnes sur le continent grâce à la bonne météo de ces derniers mois, explique Damien Vercambre d'Inter-Courtage, s'appuyant sur les dernières statistiques de la Commission européenne. Seules l'Espagne et la Grèce risquent de voir leurs cultures souffrir des récentes vagues de chaleur.
Sur le long terme, les négociants surveillent l'Argentine, grand exportateur de blé de l'hémisphère Sud, qui a annoncé qu'elle ne pourrait pas payer la prochaine échéance de sa dette. En cas de cessation de paiement et de dévaluation du peso, il y aurait un risque « de rétention de la part des agriculteurs », qui pourrait avoir un impact sur le marché des céréales mais aussi du soja, selon Edward de Saint-Denis.
Sur le plan commercial, la Jordanie a annulé son appel d'offres sur 100.000 tonnes de blé, jugeant les prix trop élevés.
Vers 12h45 (10h45 GMT) sur Euronext, la tonne de blé gagnait 1 euro sur l'échéance de novembre à 189,50 euros, ainsi que sur celle de janvier à 190,50 euros. Le volume d'affaires était faible avec un peu plus de 3.000 lots échangés. Côté maïs, le prix était stable sur l'échéance d'août à 176,50 euros la tonne et gagnait 50 centimes sur celle de novembre à 176 euros. A peine 150 lots avaient changé de main. En France, sur le marché physique, le blé gagnait un euro et le maïs était inchangé.