« Il n'y a pas d'autres raisons que techniques à ce rebond » assure Damien Vercambre de la société Inter-Courtage qui remarque qu'un mouvement similaire avait été enregistré mercredi alors que les cours ont poursuivi leur baisse tout le reste de la journée sur Euronext comme à Chicago. Globalement fait-il valoir, les grandes zones de production de grains sont au beau fixe : hormis des difficultés signalées en Inde, dans le nord du Kazakhstan et au sud de la Russie, ainsi que dans l'est de l'Australie, « les conditions apparaissent exceptionnelles aux États-Unis » et en Amérique du Sud (sud Brésil/nord Argentine). « Aux Etats-Unis, on dit même qu'on "entend le maïs pousser" dans la Corn Belt », rapporte-til.
Le rapport mensuel de l'Usda, le ministère américain de l'Agriculture, sur l'état des stocks et les prévisions mondiales, ne devrait rien apporter de nouveau si ce n'est confirmer ses estimations précédentes en renforçant peut-être l'offre en blé.
Mais pour Edward de Saint-Denis, courtier chez Plantureux et Associés, « il s'annonce absolument neutre ».
En France, les pluies qui perdurent n'indiquent pas encore la dégradation des cultures mais attention tout de même à la perte de qualité. Celle-ci ne pourra cependant être appréciée qu'après les récoltes.
Sur Euronext peu avant 13h (11h Gmt), la tonne de blé gagnait 75 centimes à 182,75 euros sur l'échéance de novembre et de 50 centimes également sur celle de janvier à 183,50 euros. Près de 6.000 lots avaient changé de mains.
Avec quelque 400 lots échangés, le maïs suivait le même mouvement avec une hausse de 75 centimes sur l'échéance d'août à 170,50 euros et d'un euro sur celle de novembre à 167 euros.
Sur le marché physique en France, les prix ne bougeaient pratiquement pas.