Mais les écarts de prix grandissent entre les différents types de blé, « avec des prix du blé de qualité qui ré-augmentent par rapport au blé fourrager, après les orages de cette nuit », souligne Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés. « Les interrogations sur les qualités des blés encore non récoltés restent nombreuses en France comme en Europe centrale », après les pluies de début juillet et la sécheresse du printemps, explique le cabinet Agritel, qui estime que ces problèmes pourraient peser sur les exportations « dans un contexte où les affaires seront conditionnées aux exigences des importateurs ». En revanche, les rendements semblent pour le moment « importants », précise le cabinet.
Selon l'organisme public FranceAgriMer, 44 % des surfaces de blé tendre sont désormais moissonnées, contre seulement 5 % la semaine dernière.
Côté maïs, « le marché demeure inscrit dans une tendance baissière avec des conditions climatiques qui restent idéales pour le développement des cultures tant aux Etats-Unis qu'en Europe », rappelle Agritel.
Les prix souffrent aussi de la décision chinoise sur les importations de drêches de maïs américain (résidus issus de la distillation pour la fabrication de biocarburants), estime Damien Vercambre, d'Inter-Courtage. Pour reprendre les importations, suspendues après des soupçons de présence d'Ogm non autorisés, Pékin va exiger « un certificat d'absence du (maïs OGM) MIR162 », rapporte Damien Vercambre. Mais « il est hautement improbable que l'Usda (le ministère américain de l'Agriculture, ndlr) se mette à établir ce genre de certificat », estime-t-il.
Sur Euronext vers 12h15 (10h15 GMT), la tonne de blé perdait 25 centimes sur l'échéance de novembre à 180,75 euros et restait stable sur celle de janvier à 181,50 euros. Un peu moins de 8.000 lots avaient été échangés. Le maïs perdait également 25 centimes sur l'échéance d'août à 158,50 euros la tonne et 75 centimes sur celle de novembre à 156 euros. Environ 300 lots avaient changé de mains.
En France, sur le marché physique, les prix restaient stables pour le blé et perdaient un euro pour le maïs.
