« La situation en Ukraine reste surveillée de très près, mais aujourd'hui ce qui joue c'est surtout la parité euro-dollar, qui nous empêche de perdre notre compétitivité », a expliqué à l'Afp Edward de Saint-Denis de la société de courtage Plantureux et Associés.
L'euro poursuivait son repli mercredi face à un dollar profitant d'indicateurs encourageants sur l'immobilier américain. Vers 9h40 GMT (11h40 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,3294 dollar, contre 1,3321 dollar mardi vers 21h Gmt.
Pour le cabinet Agritel, les inquiétudes sur l'Ukraine empêchent aussi le prix du blé de descendre en dessous des 170 euros la tonne, car « les opérateurs craignent que le conflit ne s'aggrave » dans ce pays, troisième exportateur mondial de maïs et sixième de blé.
Dans les provinces de l'Est (Lougansk et Donetsk), touchées par des combats qui entravent la moisson, le gouvernement « table sur une perte de 15 % de la production de céréales », affirme Damien Vercambre de la société Inter-Courtage.
Moins de 3 millions de tonnes de céréales ont été récoltées dans ces régions pour l'instant, contre 3,5 millions l'an dernier, selon lui.
En maïs, « les marchés restent globalement pénalisés par les perspectives de récoltes abondantes aux Etats-Unis », explique le cabinet Agritel.
La tournée d'inspection en cours dans le Midwest laisse espérer des « rendements exceptionnels » pour cette céréale, ajoute-t-il.
Sur Euronext vers 12h30 (10h30 GMT), la tonne de blé perdait 50 centimes sur l'échéance de novembre à 172 euros, ainsi que sur celle de janvier à 173,75 euros. Le volume d'affaires était très faible avec à peine 2.000 lots échangés toutes échéances confondues. Le maïs perdait 75 centimes sur l'échéance de novembre à 153 euros et 50 centimes sur celle de janvier à 155,25 euros. Environ 300 lots avaient changé de main.
En France, sur le marché physique, blé et orge étaient stables. Le maïs perdait un euro.