Les marchés attendent désormais les résultats de la récolte de maïs, à l'automne, « qui devrait être abondante sur l'hémisphère Nord » et augmenter encore le stock de céréales fourragères destinées à l'alimentation du bétail, explique le cabinet Agritel dans une note. Les problèmes de qualité rencontrés par le blé français à cause des pluies estivales ont amené à déclasser une partie de la récolte en qualité fourragère, ce qui augmente l'offre de ce produit et pèse sur les prix.
Alors que ce problème suscite aussi des inquiétudes pour les exportations françaises, « il serait faux de croire que les origines françaises ne (peuvent) répondre à la demande des importateurs » en blé de qualité meunière (panifiable), assure Agritel. Arnaud Saulais, de Starsupply Renewables, relève d'ailleurs « plusieurs offres de blé français, montrant qu'il est possible de trouver des qualités exportables, en particulier dans le nord de la France ».
Le blé français souffre toujours d'un problème de compétitivité face aux pays de la mer Noire. L'Egypte a ainsi acheté mardi 175.000 tonnes de blé à la Russie et à la Roumanie. La Russie a d'ailleurs annoncé mardi qu'elle tablait sur des exportations de céréales record, entre 27,5 et 30 millions de tonnes, grâce à sa moisson qui s'annonce en nette hausse.
Sur Euronext vers 12h15 (10h15 GMT), la tonne de blé gagnait 25 centimes à 173 euros sur l'échéance de novembre et 75 centimes sur celle de janvier à 176 euros. Moins de 4.000 lots avaient été échangés, soit un faible volume d'affaires.
En France sur le marché physique, blé, orge et maïs étaient stables.