« La menace d'un gel précoce a vraiment été repoussée », a indiqué Michael Zuzolo de Global Commodity Analytics and Consulting. Aussi les cours des produits agricoles se sont « entièrement retrouvés sous la pression de facteurs baissiers », qu'il s'agisse du renforcement du dollar, des premières moissons dans les régions les plus au sud des Etats-Unis ou en Europe et surtout de l'anticipation d'une production abondante, a-t-il expliqué.
A deux jours de la diffusion du rapport mensuel des autorités américaines faisant le point sur l'offre et la demande de produits agricoles dans le monde, certains observateurs s'attendent à ce que les experts du ministère de l'Agriculture révisent de nouveau à la hausse leur estimation de l'ampleur de la production de maïs et de soja aux Etats-Unis. Cette possibilité a été alimentée par des chiffres diffusés lundi après la clôture montrant que la proportion de maïs et de soja considérés comme bons à excellents était restée stable par rapport à la semaine dernière (à respectivement 74 % et 72 %) alors que la qualité des récoltes a tendance à se détériorer à cette période de l'année.
Dans ce contexte, « les cours du blé ne sont pas parvenus à profiter du retard pris dans la moisson du blé de printemps ou de la détérioration de sa qualité », a remarqué Michael Zuzolo. « Ils sont écrasés par la tendance baissière sur les marchés du maïs et du soja. »
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre 2014, le plus échangé actuellement sur le marché, a terminé mardi à 3,4425 dollars contre 3,4825 dollars lundi. Le boisseau de blé pour livraison en décembre, le contrat le plus actif en ce moment, a clôturé à 5,2750 dollars contre 5,3350 dollars la veille. Le boisseau de soja pour livraison en novembre, le plus coté, s'est établi à 9,9275 dollars contre 10,0850 dollars à la précédente clôture.
