« On est chahutés par les monnaies et les marchés boursiers qui baissent », créant de l'« incertitude » sur les marchés de matières premières, a expliqué à l'Afp Edward de Saint-Denis de la société de courtage Plantureux et Associés. Un plongeon des grandes places financières entraîne en général un recul de la consommation de matières premières, et donc une baisse de leurs prix. Mais certains financiers décident parfois de réinvestir leurs fonds dans les matières premières, ce qui peut pousser les cours à la hausse, d'où l'incertitude, explique le courtier.
Sur le plan agricole, en France, « les fortes températures attendues pour la fin de la semaine devraient permettre une avancée des récoltes de maïs », estime le cabinet Agritel dans une note.
Aux Etats-Unis, la météo semble également s'améliorer, ce qui devrait permettre aux récoltes de maïs et de soja de rattraper leur léger retard. En revanche, en Australie, la récolte de blé doit faire à la neige de la région de Sydney, après avoir subi la sécheresse, et pourrait donc être moins importante que prévu, explique en substance le cabinet Agritel dans une note.
« Si ces problèmes météorologiques devaient perdurer, les prix du blé pourraient faire face à un regain de tensions », d'autant que les semis de blé ont été retardés au Brésil à cause de la pluie, ajoute le cabinet. La Turquie a par ailleurs acheté 200.000 tonnes de blé en Russie, Ukraine, Union européenne et Etats-Unis.
Peu avant 16h (14h Gmt) sur Euronext, la tonne de blé était stable à 158 euros sur l'échéance de novembre et perdait 25 centimes sur celle de janvier à 163 euros. Près de 27.000 lots avaient été échangés. Le maïs perdait 1,75 euro sur l'échéance de novembre à 141,50 euros et un euro sur celle de janvier à 148,25 euros la tonne. Quelque 1.800 lots avaient changé de main.
En France, sur le marché physique, blé et orge étaient stables. Le maïs perdait un euro.
