Installé en Gaec près d'Asnières-en-Montagne (21), Stéphane Billotte est un adepte de l'agriculture de conservation et plus particulièrement du semis direct. Il réalise ses chantiers avec un semoir Amazone Condor de 12 mètres (le premier vendu en France), emmené par un tracteur de 180 ch (Claas Arion 650) autoguidé par un système Rtk Trimble.
Conçu pour les grandes exploitations travaillant directement sur les chaumes, ce semoir est doté d'une trémie de 8.000 litres (2/3 semences et 1/3 fertilisation) et utilise « le concept de coutres semeurs indépendants, qui assurent une profondeur de semis régulière ».
Une compétition positive sur le rang
Si le gabarit de l’outil l’a surpris lors de la première rencontre, il a par la suite été séduit par la qualité d’implantation et le respect des sols malgré les différences intraparcellaires. La clé de cette performance : l’élément semeur, et plus particulièrement la finesse des coutres. « En semis direct ou en système Tcs "light", le passage de cette dent fine favorise une ouverture contenue du sillon, qui crée une minéralisation juste sur la ligne de semis, ce qui permet de gagner en vigueur de levée et en occupation de l’espace. » « En brassant peu de terre, cette dent ne demande pas trop de puissance et respecte mieux la structure de surface ».
« L’écartement de 25 cm est également intéressant, car il permet une concurrence positive sur la ligne de semis, augmentant ainsi la vigueur des plantes. » Sur ses terres superficielles sensibles aux « coups de sec », Stéphane Billotte constate, suite à un essai et à une pesée, que cet écartement confère un meilleur rendement avec trois quintaux de plus, par rapport à la partie semée en modalité resserrée. « Malgré une appréciation visuelle qui laissait présager le contraire » insiste-t-il.
Précisons pour finir que le Condor existe aussi en 15 mètres de large.
