Après une pointe d'affolement la semaine dernière liée au coup de froid sur les plaines russes et aux rumeurs concernant un gel possible des exportations, les autorités russes ont rassuré mardi en démentant toute restriction à l'export, ce qui contribue à enfoncer les cours.
Selon l'organisme officiel, les exportations russes de céréales devraient rester stables en décembre, autour de 2,9 à 3 millions de tonnes pour atteindre 21 millions de t soit 2,5 de plus que l'année dernière, précise Damien Vercambre de la société Inter-Courtage. En outre, souligne le cabinet Agritel, Moscou ne saurait se passer des revenus céréaliers alors que ses revenus pétroliers baissent en raison de l'effondrement des cours du pétrole.
Par ailleurs, le rapport du ministère américain de l'Agriculture (Usda) sur l'offre et la demande mondiales en matières premières agricoles attendu à 17h Gmt (18h) devrait de nouveau, selon les opérateurs, réviser à la hausse les stocks en blé et en maïs.
A ce stade, les exportations de blé français pour la campagne 2014/2015 sont équivalentes à ceux de l'an passé à la même date, avec 5,6 millions de tonnes réparties dont 2,7 millions vers pays tiers - hors zone euro.
En début d'après-midi sur Euronext, la tonne de blé perdait 2 euros sur l'échéance de janvier à 184,75 euros et 1,50 sur celle de mars à 185 euros avec plus de 17.000 lots échangés à 14h30 (13h30 Gmt). Le maïs accusait un repli moins accentué de 50 centimes la tonne à 156,25 euros sur janvier et 159,75 euros la tonne sur mars avec un peu plus de 1.500 lots échangés.
En France sur le marché de gré à gré blé, orges et maïs suivent la baisse de moins 2 euros pour les deux premiers et moins 1 pour le maïs.
