Le ministre de l'Agriculture Nikolaï Fedorov a rejeté lundi tout embargo sur les ventes de céréales. « Nous ne sommes pas partisans d'un tel instrument », a-t-il déclaré, cité par les agences russes. Le marché suivait également la situation de l'économie russe. Car la chute du rouble conduit « à une inflation sur son marché domestique et à de la rétention à la vente de la part des producteurs » de céréales, commente le cabinet Agritel dans une note.
Le rouble a plongé de 20 % mardi, l'euro dépassant le seuil inédit de 100 roubles, inimaginable quelques heures auparavant, et le dollar de 80 roubles.
Sur le front social, les céréaliers français deviennent les plus mal lotis du monde agricole avec des revenus en baisse de prés de 40 % à 11.500 euros, selon le service statistique du ministère de l'Agriculture.
Sur la scène internationale, Agritel relève la faible activité en cette fin d'année. Il note toutefois l'achat par le Bangladesh de 50.000 tonnes de blé tendre.
Sur Euronext vers 14h30 (13h30 Gmt), le blé gagnait 4,75 euros sur l'échéance de janvier à 194,75 euros la tonne, ainsi que sur celle de mars à 196,50 euros. Le marché était très actif avec plus de 45.000 lots échangés. Le maïs restait stable à 158,75 euros la tonne sur l'échéance de janvier et gagnait un euro sur celle de mars à 165 euros.
