« C'est une journée très, très calme » a relevé Edward de Saint-Denis, de la Société Plantureux, au terme d'une semaine encore très riche sur le plan du commerce international, en particulier pour le maïs.
La FAO, l'Agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation, a publié jeudi des estimations meilleures que prévu concernant la production mondiale de céréales qui devraient permettre de reconstituer les stocks.
Cependant, Damien Vercambre de la société Inter-courtage met en garde contre tout excès d'optimisme en faisant valoir que le « weather market » (marché dominé par des facteurs météorologiques) joue plus que jamais entre les grands froids des plaines américaines et les incertitudes sur la sécheresse en Argentine et dans certaines régions du Brésil. « Le thermomètre est descendu bien en dessous des - 18° au Kansas notamment sans qu'on sache si la couverture neigeuse (susceptible de protéger les cultures) est suffisante » indique-t-il. Mais il faudra attendre la sortie de l'hiver pour en avoir le cœur net.
Cette incertitude et la prise de bénéfices observée jeudi, qui a stimulé les cours à la hausse, permettaient encore au blé européen de gagner 75 centimes sur la Bourse Euronext, où il cotait dans l'après-midi (15h30 à Paris, 14h30 GMT) à 194,75 euros la tonne pour livraisons en mars. En revanche, le blé perdait 25 centimes sur l'échéance de mai, à 191 euros. Un peu plus de 8.000 lots avaient été échangés.
En maïs, pour le moment l'Asie achète encore à tour de bras et même si elle commence à résilier des commandes américaines, elle attend de voir ce que donneront les récoltes en Amérique latine estime, Damien Vercambre. « Cependant on a encore d'énormes stocks de maïs et les prix peuvent encore baisser » parie-t-il. Pour l'heure, vendredi, les cours du maïs sur Euronext marquaient 25 centimes de hausse sur la tonne à échéance de mars à 174,50 euros et restaient stables à 178 euros pour celle de juin (moins de 600 lots échangés à 15H30).
En France, sur le marché de gré à gré, les prix des principales céréales étaient également assoupis.