Le rapport du ministère américain de l'Agriculture (Usda), « n'apporte pas de grands changements et confirme la lourdeur des fondamentaux en blé, maïs et soja », commente le cabinet Agritel dans une note.
Les projections de production mondiale de blé ont été revues à la hausse de 2 millions de tonnes (Mt) à 725 Mt après une correction à la marge des stocks turcs, kazakhs et ukrainiens. Les Etats-Unis sont également contraints de revoir leurs stocks à la hausse, en raison d'une baisse des exportations, qui n'ont atteint que 24,5 Mt contre 25,2 Mt le mois dernier. Le blé américain pâtit de son manque de compétitivité au niveau mondial, dû à la faiblesse de l'euro face au dollar, qui rend la céréale produite aux Etats-Unis trop chère pour les grands pays importateurs du bassin méditerranéen.
La production mondiale de maïs est elle aussi revue en hausse, à 991,3 millions de tonnes grâce à l'Argentine (+ 1 Mt) et à l'Ukraine (+ 1,5 Mt) principalement.
Le marché surveille attentivement le sommet sur l'Ukraine prévu mercredi à Minsk (Biélorussie). La situation dans l'est de l'Ukraine « contrarie la conduite des cultures », estime le cabinet Agritel, qui dispose d'un bureau à Kiev.
Par ailleurs en Libye, « les stocks de blé ne devraient suffire que pour les trois prochains mois alors que les autorités sont toujours incapables d'acheter du blé sur le marché mondial, du fait de l'instabilité du pays », estime Damien Vercambre d'Inter-courtage.
Sur Euronext vers 12h20 (11h20 gmt), la tonne de blé perdait 1,50 euro sur l'échéance de mars à 183,50 euros et deux euros sur celle de mai à 184,75 euros. Environ 9.000 lots avaient changé de main.
Le maïs perdait deux euros sur l'échéance de mars à 152,50 euros la tonne et 1,75 euro sur celle de juin à 158 euros. Près d'un millier de lots avaient été échangés.