Mais ce mouvement ne devrait pas suffire à inverser la tendance globale de baisse, d'autant que des pluies continuent de dissiper les inquiétudes qu'il pouvait y avoir sur l'état des cultures de blé, en Europe et aux Etats-Unis, comme en Australie. Même chose pour le maïs, dont les semis « se déroulent dans de bonnes conditions » en France et aux Etats-Unis, constate le cabinet Offre et Demande Agricole.
« Cette baisse (globale) des cours permet le regain d'intérêt de la part des acheteurs internationaux », remarque toutefois Agritel. L'Ethiopie cherche ainsi à acquérir 400.000 tonnes de blé, tandis que la Jordanie en achetait 100.000 tonnes, et que Taïwan commandait 130.000 tonnes de maïs américain, selon les analystes. Les opérateurs surveillent aussi attentivement les réflexions de la Russie, gros fournisseur des marchés agricoles, qui envisage d'abaisser ou de supprimer rapidement les barrières douanières imposées sur les exportations de céréales depuis février.
Sur Euronext vers 12h30 (10h30 Gmt), la tonne de blé gagnait 75 centimes sur l'échéance de mai à 179 euros et un euro sur celle de septembre à 178 euros. Près de 13.000 lots avaient été échangés. Le maïs gagnait 75 centimes sur l'échéance de juin à 158,50 euros, ainsi que sur celle d'août à 165,25 euros. Environ 500 lots avaient changé de main.