Le ministère américain de l'Agriculture (Usda) publiera à 18h son estimation mensuelle de la production mondiale de céréales et d'oléagineux. « Le marché est impatient puisqu'à ce jour, seul ce rapport pourra les éclairer. En juillet, les conditions climatiques ont été préoccupantes avec notamment les pluies abondantes sur les semis de soja aux Etats-Unis et la sécheresse qui a frappé l'Europe pendant la phase cruciale de pollinisation des maïs », explique Damien Vercambre pour Inter-Courtage.
Toutefois en cette période de fin de moisson, « les volumes en Europe et en mer Noire sont désormais mieux appréhendés en raison des récoltes déjà effectuées en blé », explique le cabinet Agritel dans une note.
En parallèle, les cours des matières premières agricoles encaissent l'annonce de la dévaluation du yuan, qui vient confirmer l'essoufflement économique de la Chine. Cette décision jette « le trouble dans l'esprit des opérateurs quant à la capacité des acheteurs chinois à poursuivre leur sourcing massif en matières premières agricoles à l'étranger », analyse Agritel. L'achat de produits agricoles libellés en dollars risque de devenir plus difficile pour les Chinois si la baisse du yuan se poursuit.
Or, « le géant asiatique est le 1er importateur (mondial, ndlr) de pétrole, de soja, le 2e de colza et d'huiles végétales et un opérateur de taille dans les métaux et les céréales ou les produits carnés », soulignent les analystes d'Offre et Demande Agricole.
Sur Euronext vers 15h30 (13h30 Gmt), la tonne de blé gagnait un euro sur l'échéance de septembre à 179,50 euros mais se repliait sur les autres échéances, perdant 50 centimes sur celle de décembre à 184,75 euros. 17.000 lots avaient été échangés.
Le maïs perdait 50 centimes à 184,50 euros sur l'échéance de novembre et 75 centimes sur celle de janvier à 186,25 euros. 900 lots avaient changé de main.
