L'Egypte, premier acheteur mondial, a lancé un appel d'offres sur du blé meunier, au lendemain d'importants achats de la Tunisie, rapportent plusieurs analystes. La Jordanie et la Corée du Sud sont également aux achats.
Néanmoins, étant donné l'abondance de la récolte européenne cet été, « le blé souffre d'un engorgement du marché à court terme », estime le cabinet Agritel dans une note, soulignant que les silos dans les grands ports français d'exportation « affichent complets ».
La récolte française devrait dépasser les 40 millions de tonnes, un volume « inédit » obtenu grâce à des rendements très élevés, supérieurs à 78 quintaux/hectare, a expliqué jeudi l'Association générale des producteurs de blé (Agpb) lors de sa conférence de rentrée.
De plus, « l'annonce (mardi) par le ministre de l'Agriculture iranien que son pays, pourtant 4ème importateur mondial sur la dernière campagne, n'importera pas de blé sur cette campagne, a pesé sur ses fournisseurs habituels tels que l'Allemagne », ajoute Agritel.
« Toutefois, le blé français trouve actuellement un débouché vers les pays européens en remplacement du maïs dont la production européenne est attendue en baisse de 17 % par rapport à l'année dernière », mais cela ne suffira pas à faire remonter les cours de manière importante, analyse Renaud de Kerpoisson, président du groupe Offre et Demande Agricole.
Pourtant 46 % du blé français a « un taux de protéines supérieur à 11 % », un critère de qualité très recherché par les grands clients du Maghreb, ce qui rend l'Agpb plutôt optimiste pour l'export.
Sur Euronext vers 15h30 (13h30 Gmt), le blé gagnait 25 centimes la tonne à 163 euros sur l'échéance de septembre et restait stable sur celle de décembre à 173,50 euros. 23.000 lots avaient été échangés. Le maïs gagnait 50 centimes sur l'échéance de novembre à 171,50 euros et 25 centimes sur celle de janvier à 174 euros. 750 lots avaient changé de main.
