Le rapport du ministère américain de l'agriculture (USDA) publié vendredi, qui fait le point sur l'offre et la demande mondiales de céréales et d'oléagineux, « a montré des stocks supérieurs aux attentes tant au niveau mondial que sur les Etats-Unis », analyse le cabinet Offre et Demande Agricole (ODA). L'USDA a légèrement relevé sa prévision pour la production mondiale de blé à 732 millions de tonnes, soit un « troisième record consécutif », grâce à des estimations en hausse communiquées par les autorités européennes et canadiennes.
Tous les bilans récents montrent une production abondante « et le marché ne réagit désormais que très peu à ces informations », constate Damien Vercambre d'Inter-Courtage.
Néanmoins, les prix du blé restent « soutenus par la demande des importateurs », comme en témoignent les achats en fin de semaine dernière de l'Egypte et de l'Algérie, deux des principaux acheteurs mondiaux, rappelle le cabinet Agritel dans une note. Selon les analystes, l'Egypte a acheté 180.000 tonnes de blé russe et ukrainien, jugeant une nouvelle fois le blé français trop cher. En revanche, le blé français représente probablement une grande partie des 675.000 tonnes commandées par l'Algérie, estiment les opérateurs. Les résultats des appels d'offres algériens ne sont jamais rendus publics.
En maïs, l'USDA a revu à la baisse la production des Etats-Unis, premier producteur mondial, et par ricochet la production mondiale, mais sans impact notable sur les prix.
Sur Euronext vers 12 h 45 (10 h 45 GMT), la tonne de blé perdait 1,25 euro sur l'échéance de décembre à 178,50 euros et 1 euro sur celle de mars à 186,50 euros. Environ 7.000 lots avaient été échangés.
Le maïs perdait 50 centimes sur l'échéance de novembre à 166,50 euros et 75 centimes sur celle de janvier à 174,25 euros. Quelque 600 lots avaient changé de main.
