Les volumes de blé échangés sur Euronext étaient assez faibles, en raison de l'absence de nombreux opérateurs partis assister à une bourse européenne à Barcelone. L'euro reculait un peu face au dollar jeudi midi, après deux jours de hausse. Mais la remontée de l'euro cette semaine reste pour le blé européen « un facteur limitant en termes de compétitivité à l'export, alors que l'Egypte lance ce jour un nouvel appel d'offres en blé », souligne le cabinet Agritel dans une note.
Pourtant, « la compétitivité du blé français s'est sensiblement améliorée depuis un mois. L'origine France est maintenant au coude à coude avec celles de la mer Noire », assurent les analystes d'Offre et Demande Agricole (ODA) dans un rapport hebdomadaire, pariant sur une prochaine remontée des exportations françaises.
Du côté météo, les inquiétudes persistent sur plusieurs régions du monde. « En Australie, le phénomène El Niño commence à se matérialiser avec un déficit (de pluies, NDLR) marqué à très marqué sur la moitié Est du pays. De plus, les températures sont plus élevées que la normale », explique ODA, qui prévoit « des pertes de rendements sur les blés ». Au Brésil en revanche, El Niño amène de fortes précipitations qui risquent de « dégrader les blés proches de la maturité », estime ODA.
Sur Euronext vers 12H45 (10H45 GMT), la tonne de blé perdait 50 centimes sur l'échéance de décembre à 177 euros, comme sur celle de mars à 184,50 euros. Moins de 5.000 lots avaient été échangés. Le maïs perdait 25 centimes sur l'échéance de novembre à 162,75 euros et 1,25 euro sur celle de janvier à 170,75 euros. Un millier de lots avait changé de main.