Les chiffres hebdomadaires du ministère de l'agriculture américain (USDA) ont révélé que moins de 700.000 tonnes de soja avaient été vendues à l'exportation, soit moins de la moitié de l'estimation la plus basse des experts citée par la maison de courtage Allendale. C'est d'autant plus inquiétant que, comme l'a souligné Dewey Strickler, de Ag Watch Market Advisors, habituellement, début novembre est la période où il se vend le plus de soja, pas celle où les ventes commencent à chuter. Les experts d'Allendale ont noté pour leur part que depuis le début de la campagne commerciale, les ventes accusaient un retard de 22 % par rapport à la même époque de l'an dernier.
Les ventes de maïs ont été moins mauvaises, restant globalement conformes aux attentes avec plus de 550.000 tonnes. Mais Dewey Strickler a noté que, là encore, les exportations accusaient un retard qui pourrait être difficile à rattraper. Enfin, les chiffres du blé ont été, de loin, les pires de tous, avec des ventes à l'exportation de moins de 85.000 tonnes, contre 300.0000 à 500.000 attendues, selon les experts d'Allendale.
« Depuis la semaine dernière les fonds d'investissement liquident leurs positions qui les avaient fait parier sur une baisse des cours », ce qui a permis au prix de cette céréale de monter de jour en jour, a noté Dewey Strickler. « Une fois que ce mouvement technique se terminera, la tendance à la baisse reviendra », a-t-il assuré. Pour Jack Scoville, chez Price Futures Groupk en tout état de cause « la demande reste faible » pour le blé, vu la production largement suffisante dans le monde.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a fini la séance à 3,7450 dollars, contre 3,8050 mercredi. Le boisseau de blé pour décembre, également le plus actif, valait 5,2625 dollars, le même prix que la veille. Le boisseau de soja pour janvier, lui aussi le plus échangé, coûtait 8,6400 dollars, contre 8,8400 précédemment.