Selon un bilan publié jeudi par FranceAgriMer, les exportations françaises de blé ont rattrapé fin octobre leur niveau de l'an dernier, sans permettre toutefois de revoir en hausse les prévisions globales d'export pour 2015/2016. La France prévoit donc toujours d'exporter 11,5 millions de tonnes vers les pays tiers (hors UE), sur une récolte record estimée à 41 millions de tonnes par FranceAgriMer.
En parallèle, le groupe Sénalia a annoncé jeudi la suspension des livraisons de blé dans ses silos du port de Rouen, point de livraison des contrats à terme Euronext, estimant qu'ils étaient trop remplis par rapport au rythme des exportations. La décision a été prise « compte tenu du taux de remplissage des silos, des chargements en orges et des faibles demandes de chargement de blé meunier », explique le groupe dans un communiqué. « La position sera débloquée dès que les chargements reprendront pour ces blés meuniers », explique Sénalia.
Le ministère américain de l'agriculture a revu à la hausse mardi sa prévision de production de blé pour l'Europe (2 millions de tonnes), pour une production mondiale totale de 733 millions. Néanmoins, la baisse des prix crée « un contexte favorable notamment au retour des acheteurs internationaux », estime le cabinet Agritel dans une note.
L'Egypte, 1er importateur mondial de blé, a ainsi acheté cette semaine 235.000 tonnes de blé à travers deux appels d'offres. Les offres retenues sont principalement russes et ukrainiennes, mais la France a réussi à vendre un bateau de 60.000 tonnes, rapportent plusieurs analystes.
Sur Euronext vers 16 h (15 h GMT), la tonne de blé perdait 1,5 euro sur l'échéance de décembre à 180 euros et 1,25 euro sur celle de mars à 186 euros. Près de 22.000 lots avaient été échangés. Le maïs perdait 75 centimes sur l'échéance de janvier à 166,75 euros et 1,25 euro sur celle de mars à 171,75 euros. 1.200 lots avaient été échangés.