Malgré l'effritement de la monnaie commune face au dollar, en principe favorable à leur compétitivité, les céréales européennes étaient au mieux stables, en partie à cause de l'élection de Mauricio Macri à la présidence de l'Argentine. Le candidat libéral a en effet promis de réduire les barrières à l'export pour les produits agricoles, ce qui pourrait se traduire par « la disparition des licences et des taxes à l'exportation en maïs et en blé », indique Damien Vercambre d'Inter-Courtage.
L'Argentine, qui compte parmi les principaux producteurs mondiaux de maïs et figure aussi en bonne place pour la culture du blé, exporte déjà plus de la moitié de ses récoltes et dispose de stocks peu élevés. Mais les intentions de Mauricio Macri ne sont pas de nature à inverser la tendance baissière des cours des céréales, plombés par des niveaux records de production et de stocks, alors que les échanges internationaux restent inférieurs à ceux de l'an passé.
Ainsi la Russie a enregistré de juillet à mi-novembre une baisse de plus de 9 % de ses exportations par rapport à 2014, tandis que les importations chinoises de blé ont reculé de 11 % au mois d'octobre, rapporte Damien Vercambre.
Sur Euronext vers 15 h 30 (14 h 30 GMT), la tonne de blé était stable sur l'échéance de décembre à 176,25 euros et perdait 75 centimes sur celle de mars à 183,25 euros. Plus de 21.000 lots avaient été échangés.
Le maïs était également à l'équilibre sur l'échéance de janvier à 167 euros et cédait aussi 75 centimes sur celle de mars à 171,75 euros. Près de 450 lots avaient changé de main.