« Les cours ont souffert du renforcement du dollar », à la suite du relèvement des taux d'intérêt par la Réserve fédérale, a expliqué Dax Wedemeyer, chez US Commodities. Toutefois, en cours de séance, quelques bonnes nouvelles, surtout pour le marché du soja, sont venues apporter un peu de bonne humeur. Le ministère de l'agriculture a annoncé une vente de 420.000 tonnes de soja à la Chine, ce qui était de nature à faire monter les cours, a expliqué Dax Wedemeyer.
En outre, « on prévoit un temps sec au Brésil dans les cinq jours à venir », ce qui relance les inquiétudes pour le niveau de la production de soja dans une région qui peine à effacer la sécheresse de l'hiver austral. « Tout cela a permis de tirer le maïs, et même le blé, à la hausse », a assuré Dax Wedemeyer.
Le soja pourrait également avoir été influencé par la fin du contrôle des changes en Argentine, qui a précipité une dégringolade du peso, a estimé pour sa part Mike Zuzolo, chez Global Commodity Analytics. « Certes cela rend le soja (argentin) moins cher, mais cela augmente également l'inflation - une inflation qui avait poussé les agriculteurs argentins à se retenir de vendre », a analysé Mike Zuzolo. Pourtant les chiffres hebdomadaires sur les exportations sont restés médiocres : elles sont nettement inférieures aux attentes pour le maïs, légèrement décevantes pour le soja et conformes aux attentes pour le blé - qui est toutefois la céréale la plus exposée au renforcement du dollar, vu les excédents mondiaux.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé la séance à 3,8025 dollars, contre 3,7525 dollars mercredi. Le boisseau de blé pour mars, également le plus actif, valait 4,9100 dollars contre 4,9000 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour janvier, lui aussi le plus échangé, coûtait 8,7700 dollars contre 8,6250 dollars la veille.