La concurrence à l'export reste particulièrement ardue avec de nouvelles ventes de l'Argentine vers la Corée du Sud notamment (55.000 tonnes). La dévaluation du peso cumulée à la suppression de la taxe à l'exportation et des quotas rend le blé argentin (meunier ou fourrager) très compétitif alors qu'on estime le volume disponible à l'export à 6 millions de tonnes contre 4,1 Mt l'an dernier, rappelle Damien Vercambre de la société Inter-Courtage.
En Ukraine, le président de l'association ukrainienne des céréales a annoncé que pour la première partie de campagne, le pays a exporté un total de 22,48 Mt, en hausse de 15 % par rapport à la campagne précédente.
Simultanément, les espoirs de nouveau marché liés à la fin des sanctions sur l'Iran ont été douchés mardi par une annonce d'un membre du ministère de l'agriculture indiquant qu'il proposerait au gouvernement de diminuer les réserves de blé de 2 Mt pour alléger les dépenses liées au stockage, a indiqué Damien Vercambre. Avant la levée des sanctions, l'Iran avait augmenté ses stocks jusqu'à 5 Mt. « Cette annonce repousse de plusieurs mois » les perspectives d'export vers ce pays, estime le courtier.
En outre, relève le cabinet Agritel, la parité euro/dollar oscille toujours autour de 1,09 euro pour un dollar et la situation financière en Chine reste « un facteur déterminant des marchés en ce début d'année ».
Sur Euronext peu après 16 h (15 h GMT), la tonne de blé cédait 1,75 euro à 163,75 euros sur l'échéance la plus proche et 2 euros à 168,75 sur celle de mai. Plus de 22.100 lots avaient été échangés depuis l'ouverture.
A la même heure, le maïs cédait 2 euros à 154,50 euros la tonne pour l'échéance de mars et 162,25 pour celle de juin. Plus de 1.560 lots avaient changé de mains.