« La remontée du soja s'est essoufflée », a constaté Dax Wedemeyer, chez US Commodities. Selon lui, les investisseurs ont notamment délaissé les achats d'oléagineux en apprenant que les cours de l'huile de palme avaient baissé. Le repli du real brésilien était un autre facteur invoqué, alors que sa forte progression ces dernières semaines, liée à la crise politico-judiciaire visant la présidente Dilma Roussef, avait laissé espérer que la production du pays devienne moins compétitive par rapport au soja américain. Les analystes du Rose Report ont fait valoir à leurs clients que le niveau relativement élevé des cours du soja devait être considéré comme une opportunité de vente, sur la base notamment du niveau élevé des stocks mondiaux, qui dépassent de 15 % leur niveau de l'an dernier à la même époque.
Les investisseurs semblent du coup avoir porté leur attention sur le maïs, qui avait en revanche fortement baissé la semaine dernière après l'annonce que les surfaces cultivées augmenteraient probablement durant la saison qui débute. Par ailleurs, « un front froid et humide est attendu dans le Midwest dans les dix jours à venir », a noté Dax Wedemeyer, estimant que ce mauvais temps, combiné aux inondations récentes dans le sud et le sud-est, pourrait retarder les semis. Une première estimation de l'avancée de ces travaux était attendue en soirée mardi, ayant été retardée de 24 heures par le ministère de l'agriculture (USDA) sans que les analystes n'en sachent la raison.
L'USDA a également retardé sa première évaluation de la qualité de la récolte de blé d'hiver, laissant les investisseurs sans actualité pour ajuster les cours de cette céréale. Les analystes de la maison de courtage Allendale ont estimé que les rendements pourraient souffrir d'un temps un peu trop sec aux Etats-Unis et en Europe de l'est.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le contrat le plus actif, a fini la séance mardi à 3,5675 dollars, contre 3,5450 lundi soir. Le boisseau de blé pour mai, également le plus actif, valait 4,7400 dollars contre 4,7475 dollars la veille. Le boisseau de soja pour mai, là encore le plus échangé, coûtait 9,0475 dollars contre 9,1350 précédemment.