Le soja, au plus haut depuis septembre 2014 et poussé depuis une semaine par des prévisions de très forte demande avancées la semaine dernière par le ministère de l'agriculture (USDA), a une nouvelle fois entraîné le maïs et le blé dans sa hausse, selon Jason Britt, de Central State Commodities. Selon lui, « le marché a peur de baisser trop vite » et après un petit recul lundi, a préféré mardi reprendre son orientation positive. D'autant que, selon la maison de courtage Allendale, les semis ont pris un peu de retard par rapport aux attentes.
« Le maïs a surtout suivi la tendance », a ajouté Jason Britt, bénéficiant lui, aussi, mais dans une moindre mesure, d'un léger retard des semis dû à la pluie des derniers jours. Quant au blé, « il a fait tellement humide qu'on commence à voir des maladies dans le blé de printemps », ce qui est également de nature à soutenir les prix selon Jason Britt.
Chez Price Futures Group, Jack Scoville a évoqué des gelées dans le nord du pays, mais en précisant que les dommages subis semblaient minimes. Allendale soulignait par ailleurs que beaucoup d'investisseurs semblaient déjà anticiper un été trop chaud et sec, sur la base des prévisions d'un institut privé. « Maintenant nous attendons les prévisions (officielles) de l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) », notait Allendale, estimant qu'à ce stade, il était trop tôt pour prendre des décisions d'investissement sur la base de prévisions isolées et non confirmées.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a fini la séance mardi à 3,9470 dollars, au plus haut depuis juillet 2015, contre 3,9400 lundi soir. Le boisseau de blé pour juillet, lui aussi le plus actif, valait 4,8175 dollars, contre 4,7475 la veille. Le boisseau de soja pour juillet, là encore le plus échangé, cotait à 10,8025 dollars contre 10,6450 précédemment.