En mai 2017, les exportations ont progressé à 5 milliards d'euros contre 4,8 milliards en mai 2016, mais les importations ont bondi à 4,9 milliards contre 4,4 l'an passé, réduisant l'excédent à seulement 126 millions d'euros contre 361 millions un an plus tôt, selon les chiffres diffusés par Agreste, le bureau des statistiques du ministère.
En cumulé, sur les cinq premiers mois de l'année 2017, l'excédent agroalimentaire français s'est ainsi contracté à 1,7 milliard d'euros contre 2,9 milliards en 2016, essentiellement en raison d'une forte hausse des importations.
L'évolution se voit surtout sur le commerce des produits agricoles bruts, où le solde des échanges est déficitaire de 244 millions d'euros en mai, par rapport à un excédent de 67 millions d'euros en mai 2016, portant à 497 millions d'euros le montant cumulé du déficit depuis janvier, contre un excédent de 1,1 milliard d'euros.
Importations de produits laitiers en hausse
Reflet de la très mauvaise année céréalière en 2016, les volumes de blé tendre exportés ont diminué de 1,1 million de tonnes en mai, notamment à destination du Maroc et de l'Algérie, et de 200.000 tonnes pour le maïs.
Les importations sont gonflées par des achats d'oléoprotéagineux et plus particulièrement de graines de colza (+48 millions d'euros). Les achats de pastèques et de melons progressent également (+21 millions d'euros) principalement en provenance du Maroc.
Dans les produits transformés, les exportations de vins et champagnes ont progressé de 19 % (+117 millions d'euros sur un an), et celles d'alcools distillés de 30 % (+80 millions d'euros).
Côté importations, les achats portent surtout sur les produits laitiers (+91 millions d'euros), les produits alimentaires (+71 millions d'euros) essentiellement en café et thé transformés et les viandes (+50 millions d'euros sur un an).
