Néanmoins, en cumul sur douze mois, les importations agroalimentaires ont beaucoup plus progressé (+ 5,4 %) que les exportations (+ 1,2 %), et l'excédent agroalimentaire a continué de fondre, à 4,9 milliards d'euros, ce qui constitue un recul de 30 % par rapport aux douze mois identiques précédents, indique mercredi le service statistique du ministère de l'agriculture, Agreste.
La hausse de l'excédent agroalimentaire enregistrée en septembre a suivi son doublement en août dernier. Il n'y avait pas eu deux mois consécutifs de progression de cet indicateur mensuel depuis septembre-octobre 2015, a souligné Agreste. Le rebond vient de l'arrivée sur le marché de la récolte de céréales 2017 : plus abondante que celle de 2016, elle a chassé les mauvais souvenirs des céréaliers français. En 2016, elle était tombée à un plus bas historique depuis la Deuxième Guerre mondiale après un printemps pourri et des inondations massives. Et la France avait perdu au passage son statut de premier exportateur européen de blé.
La remontée en septembre illustre ainsi l'augmentation mécanique de la valeur des exportations de céréales du fait de quantités plus importantes produites, aussi bien de blé tendre, destiné à la fabrication du pain, que d'orge, destiné aux boissons alcoolisées comme la bière et à l'alimentation animale.
