Cette année, la valeur des Dpu notifiés par les services du ministère de l’Agriculture sera très proche des montants des Dpu payés à la fin de l’année (1). Et comme l'ensemble des prélèvements effectués auront été mentionnés et déduits dès leur envoi, ils seront plus faibles que ceux payés et surtout notifiés en 2013.
L’an passé, étaient déduits des Dpu notifiés avant de les payer, la modulation de 10 % (au delà de 5.000 € d'aides) et le stabilisateur, soit un prélèvement de 10,9 % à l’échelle de la ferme France.
2014, première année de la réforme de la Pac se caractérise par un nouveau rabotage des Dpu, sans que cela ne soit compensé par la convergence et la majoration des 52 premiers hectares.
Ainsi, outre la baisse annoncée de 3 % appliquée à l’ensemble du budget disponible pour chaque Dpu facial (ou notifié) (2) et après déduction des 10,9 %, sont déduits 6 % des crédits restants alloués pour financer les aides couplées (3 %) et les aides du second pilier (3 %).
Sur ces 6%,
- La moitié de ces prélèvements (3%) est destinée à des mesures spécifiques (engraissement de jeunes bovins, l’ex-Pnsva devenue Acva et aides à l’aviculture), décidées courant 2013 par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll.
- L’autre moitié (3%) renforcera des actions du second pilier : plan de compétitivité, gestion des risques (assurance) et hausse de 15 % des Ichn.
Au total, les montants des Dpu notifiés et payés pour 2014 seront environ inférieurs de 9 % à ceux payés et de 19 % à ceux notifiés en 2013 à l’échelle de la Ferme France.
Un exemple concret
Pour illustrer ces propos concrètement, appuyons-nous sur l’exemple retenu par le ministère de l’Agriculture pour illustrer une étude publiée sur son site :
- un Dpu facial de 260 € en 2013 et payé 231,9 € (Stabilisateur 3 % et modulation au-delà de 5.000 € de 10 %) correspondra cette année à un Dpu notifié et payé 211,22 €, soit une nouvelle baisse de plus de 9 points (soit au total 18,8 %).
Le ministère signale que les Ichn majorées et de nouvelles aides couplées compenseront en partie, en 2014, les manques à gagner de certains polyculteurs-éleveurs.
En 2015 entreront en vigueur la première étape de convergence des aides et la majoration des 52 premiers hectares.