(©Agpb et Rica)Les deux associations spécialisées de la Fnsea regroupant les producteurs de blé (Agpb) et de maïs (Agpm) ont appelé les céréaliers à soutenir le blocus routier organisé par la Fdsea d’Ile de France ce 21 novembre puisque les deux organisations n’ont pas été entendues par le gouvernement sur la mise en œuvre de la Pac après 2015. Or celui-ci s’apprête à retenir, selon les deux associations spécialisées, « des options désastreuses ».
Dans un communiqué commun paru en début de semaine, l'Agpb et l'Agpm :
- « dénoncent la redistribution anormale au profit des 52 premiers hectares,
- s’opposent à tout prélèvement supplémentaire sur le premier pilier de la Pac,
- demandent une application du verdissement pragmatique et non pénalisante. »
Ce n’est donc pas tant à la redistribution des aides en faveur des filières animales à laquelle s’oppose l’association générale des producteurs de blé, mais au choix de surprimer les premiers hectares. Il s’ajoutera en effet au couplage des aides qui représente 13 % voire 15 % de l’enveloppe des soutiens publics du premier pilier.
Le choix du gouvernement de consacrer jusqu’à 20 % de l’enveloppe des aides du premier pilier à la majoration des 52 premiers hectares contre 5 % en Allemagne accroîtra, selon l’Agpb et l’Agpm, les distorsions de concurrence déjà constatées entre les céréaliers français et leurs voisins allemands.
Selon Scop info, le journal trimestriel destiné aux producteurs de céréales et d’oléoprotéagineux, ces derniers disposeront de 75 à 100 €/ha de plus que leurs collègues français, leur permettant de vendre leur blé 10 à 15 € de moins la tonne. Le paiement unique découplé en Allemagne serait en 2019 de 295 €/ha contre 220 €/ha en France.
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